Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. YbJve
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Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. JeuJN
Administratrice du forum, elle s'occupe surtout de tout ce qui touche au codage et graphisme... mais aussi parfois des parties à rédiger ♥ Attention à vos fesses, il semblerait qu'elle ne soit pas toujours tendre ~
Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. BEL4V
Co-administratrice du forum, créatrice du concept et des principaux rouages de Golden Krone, elle sera toujours disponible pour vous accompagner durant votre séjour dans notre académie. Un problème ? Un RP ? C'est par ici ~ ♥
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Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.

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Merwyn Ril' Avalon
Eien Harakai
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MessageSujet: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty31.07.14 12:03



Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.

« Elle déploie ses ailes pour la première fois en cet instant où elle accepte de faire le premier pas. »

Feat Eien & ???


Le voyage en avion s'était déroulé plutôt rapidement, de mon point de vue. Peut-être parce que j'avais pu lire pendant tout ce temps. Enfin, sauf quand il y avait eu, plusieurs fois, beaucoup de bruit, d'un seul coup. Ces sont s'entrechoquant et frappant, frappant mes oreilles fragiles, m'avaient à chaque fois amenée à me tendre comme une enfant effrayée sur mon siège. Je n'y pouvais absolument rien.

Mais après cela, je m'étais à chaque fois replongée dans le Pacte des Marchombres avec le même entrain. J'aimais profondément ces livres qui m'avaient en quelque sorte tirée des ténèbres. J'avais pu terminer le premier et entamer solidement le second pendant le vol. Je savais que je lisais vite, mais bien, puisque je retenais les informations envoyées par mes yeux à mon cerveau. Pas par coeur, bien sûr, je n'avais pas une mémoire eidétique, mais j'étais tout à fait capable de réciter des pans entiers de mes livres favoris.

L'aéroport avait été un passage chaotique et, à mon sens, terrifiant. Une chose était sûre : je me passerais bien du fait de renouveler cette expérience. J'étais bien dans le silence qui m'entourait maintenant, assise sur la banquette arrière d'un taxi. La voiture était parfaitement insonorisée, chauffée aussi. J'avais ouï dire qu'il faisait froid en Angleterre, mais c'était logique à mon sens : le pays était bien plus proche d'un pôle que le Japon. De toute façon, je n'avais jamais aimé la chaleur. Elle me donnait l'impression d'être moins réactive. Hors, je ne pouvais me sentir "moi" qu'avec la vivacité marchombre, que j'avais entretenue au fil des nuits perchée sur le toit de la maison de mes parents. Bien sûr, je manquais grandement d'endurance et de force physique, mais j'étais rapide, souple, et j'avais de l'équilibre. Cela me suffisait.

Je ramenai quelques mèches de cheveux noirs devant mon oeil le plus clair. Je n'aimais pas qu'on puisse voir ma prunelle décolorée. En fait, je détestais le mouvement de recul, le regard de pitié, qu'on m'adressait parfois en apercevant cette chose. Je faisais de mon mieux pour la garder un maximum cachée. Mais même si mes cheveux ne suffisaient pas, je refusais plus que tout l'idée de remettre en place mon cache-oeil. Je le gardais toujours dans ma poche, certes, pour me rappeler des dégâts que peuvent causer la plus petite erreur. Cependant, jamais, au grand jamais, Merwyn m'en soit témoin, je ne le reposerais sur mon visage. J'avais trop perdu. Trois ans. Trois ans...

J'étais arrivée. Par les mânes de Jilano ! Cet endroit me coupait le souffle. Il faisait gris, le temps était à l'orage, mais il ne pleuvait pas, et je pouvais donc observer pleinement l'académie, dans toute sa silencieuse splendeur. Je me sentais petite, écrasée, par sa sa majesté, sa beauté, son audace à mes yeux de japonaise. Et pourtant, je dus bien vite me mouvoir, sortir mes deux valises, mon sac de voyage et le sac à dos que j'avais emporté pour pouvoir m'occuper dans l'avion. Tout ceci pesait presque plus que moi.  Et pourtant, je commençai à traîner mon fardeau, pas par pas. Je sentais déjà la lanière du sac s'enfoncer dans mon épaule. J'aurais rapidement des bleus. J'étais de constitution fragile... Mes doigts commençaient à me faire souffrir, leur peau fragile cisaillée par la poignée des valises. Ni forte, ni endurante, hein ? Mais j'avais de la volonté... C'était pour ou à cause de cela que je ne m'arrêtais pas.

Père m'avait dit que quelqu'un m'accueillerait et me guiderait. Peut-être pourrait-il aussi m'aider à porter mes valises ? Je gémis sourdement quand un cahot sur le chemin envoya une secousse sur mon bras gauche. Et pourtant, petit à petit, je continuais d'avancer, jusqu'à arriver, à bout de souffle, pâle et tremblante, devant l'entrée de l'académie. Je savais que je n'avais plus qu'à attendre... Appuyée contre la plus grosse de mes deux valises, j'attendais la personne qui devrait me guider.

J'avais peur... J'avais hâte.
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Castiel Percy
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MessageSujet: Re: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty31.07.14 20:55

Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Castie13
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Richard Wagner - La chevauchée des Walkyries


Mon sommeil est profond jusqu’à que mon réveille sonne, comme d’habitude à sept heures du matin. Je suis très matinale, aujourd’hui pas de cours à donner. C’est mon jour de repos, je vais pouvoir souffler. Je me lève et me dirige vers la fenêtre, une nouvelle fois le temps est mauvais. Les Dieux sont furieux, l’orage menace. Je soupire, moi qui voulais en profiter pour faire de la peinture dehors, c’est raté. Je hausse les épaules, j’ouvre mes fenêtres puis je vais me couler un bain.

Je prends ma radio et la dépose sur le buffet en dessous du lavabo. Je l’allume et commence à faire l’idiot dans ma salle de bain. Je me mets à danser en attendant que l’eau soit à la bonne hauteur. Je joue au rocker, fais semblant d’avoir une guitare électrique. Une fois près, je prends un malin plaisir à entrer dans l’eau chaude. Je sifflote de joie, puis je me couche pendant environ une demi-heure. Cela me détend les muscles endoloris à cause de ses changements de temps. Après m’être lavé de la pointe des cheveux aux pieds, je m’occupe du séchage de la bête. Puis viens ensuite, l’habillement du jour.

Je suis devant mon armoire, je fais de petits pas de droite à gauche et de gauche à droite. Aujourd’hui, je porterais un costume rouge avec des rayures blanches. Et avec, je vais mettre mon manteau marron. Maintenant, au tour des cravates. J’en prends une de couleur bleu foncé sans motif. Je dois m’occuper de mes cheveux rebelles. Comme toujours, c’est le parcours du combattant. Je réussi à faire tomber une mèche sur mon visage. Je me parfume et ensuite, récupère ma radio. Je l’étain tout en la rangeant. Je récupère mes clefs, ferme ma porte et je vais me promener dans les couloirs.

Une journée comme les autres, les va et viens des élèves, des professeurs, des employés, etc. Je marche tranquillement, mens dans les poches comme presque tous les jours. Je ne sais pas quoi faire de ma journée. Cela me stress, je fais des longs en large dans les corridors. J’en peux plus, il faut que je sorte, il faut que je sorte. Sinon, je vais devenir fou. Je me dirige vers la porte d’entrée. Je l’ouvre et tombe nez à nez avec une jeune Japonaise appuyée contre ses valises. Ce n’est pas la première Nippone que je croise. Dans l’académie, nous en avons.

Je bloque l’issue. Je sors mon autre main de ma poche, Castiel, il faut être présentable. Je constate qu’il n’y a personne pour l’accueillir et encore moins lui donner un coup de main. Où sont passés les grooms ? Et les autres ? Visiblement, personne de plus « qualifier » n’est présent. Il n’y a que moi, Castiel le professeur de mathématique. Je m’avance légèrement tout en m’inclinant avec respect devant elle :

« Konnichiwa,  yôkoso à l’académie Golden Krone.  Je me présente, je suis le professeur Castiel Percy.»

Je reste pendant quelques secondes inclinées. Puis me redresse gentiment. Cette jeune femme semble être épuisée de son voyage. Je propose donc de l’aider, je ne vais pas la laisser là alors que l’orage risque d’éclater à tout moment.

« Permettez-moi de vous aider à transporter vos valises dans votre chambre. Dites-moi quel est le numéro de votre chambre et je vous y conduirais mademoiselle. »


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Merwyn Ril' Avalon
Eien Harakai
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MessageSujet: Re: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty31.07.14 23:19



Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.

« Rassure-la, offre-lui ce dont elle a besoin, et son chant comblera ton coeur. Laisse-la dans les ténèbres, et elle se taira à jamais. »

Feat Eien & Castiel


Nina, ma petite chatte noire aux yeux gris clair, s'agitait dans son panier, que je transportais également. Elle n'avait que deux mois, tout comme sa soeur, Anna, au pelage blanc, dotée des mêmes yeux, qui se réveilla à son tour. Je ne pus m'empêcher de les regarder avec tendresse. Il avait fallu qu'elles arrivent dans ma vie, ces adorables petites boules de poils, pour qu'elle change du tout au tout. J'avais grandi grâce à elles... Un peu. J'avais conscience de rester une enfant, mais dans ce monde où les adultes étaient d'une cruauté sans nom... Eh bien, c'était une bonne chose d'être une enfant.

J'avais vraiment mal aux mains, à force de traîner ces valises. Mais, maintenant arrêtée, je jetai un regard à mes doigts et grimaçai. La chair pâle avait été marquée par la pression exercée. Je les pliai et les dépliai. Des éclairs de douleur remontaient jusqu'à mon cerveau. Je me débattis avec mon sac de voyage, jusqu'à le poser au sol, et examinai la peau entre mon cou et mon épaule. Un hématome s'y dessinait déjà, aussi sombre que douloureux. Je frémis. Cela commençait mal... Mais je n'allais pas me décourager pour si peu. En fait, je n'allais même pas me décourager, tout court. C'était totalement et absolument hors de question. J'étais une battante, une marchombre dans l'âme, et si je ne maniais pas mon corps, je savais jouer de mon esprit.

« Konnichiwa,  yôkoso à l’académie Golden Krone.  Je me présente, je suis le professeur Castiel Percy. »

L'anglais qui se mariait au japonais me fit dresser l'oreille. J'avais l'ouïe fine, après ces années dans le silence. Je me retournai, mais ne sursautai pas. Je l'avais entendu ouvrir la porte. Il était grand... Très grand. Sa chevelure sauvage attira tout de suite mon regard. Non, pas sauvage. Libre. Je souris faiblement. J'aimais la liberté. Elle me rappelait comment je pouvais me sentir, seule avec le vent, embrassant du regard la ville et les paysages, dressée fièrement sur le toit de la villa de mes parents. J'y avais passé tant de nuits... Ces souvenirs heureux, véritablement heureux, me préserveraient du mal du pays. De toute façon, je n'en avais presque rien vu, enfermée comme je l'étais dans ma tour obscure...

« Permettez-moi de vous aider à transporter vos valises dans votre chambre. Dites-moi quel est le numéro de votre chambre et je vous y conduirais mademoiselle. »

Il s'était incliné... Il s'était incliné devant moi. On ne le faisait pas dans les pays anglophones. Cela voulait-il dire qu'il avait pris garde d'user de coutumes de mon pays pour ne pas me perdre ? Cette gentille attention me toucha et me fit immensément plaisir, non parce que le Japon me manquait, mais parce que j'avais rarement reçu des marques de gentillesse. Trop isolée, trop seul, trop engoncée dans les ténèbres de ma chambre. Trop.

Je m'inclinai à mon tour, autant que mon corps courbaturé me le permettait. Je forçai même vers la fin, au-delà de ce que je pouvais me permettre dans cet instant d'intense fatigue. Mes muscles me le firent savoir en protestant sourdement, mais je m'en fichais. Au Japon, le degré d'inclinaison indiquait aussi le degré de docilité et de respect envers une personne. Et je voulais lui montrer par ce geste que je ne serais du genre contraignant.

Puis j'analysai ses paroles. Et je fus touchée, une seconde fois. Je me mordillai les lèvres, détournant les yeux en rougissant. C'était décidément très gentil... Il était vrai que je n'aurais pas pu aller bien loin, toute seule, faible comme je l'étais. L'hématome sur mon épaule, bien visible puisque les manches de ma robe bleu pâle ne les couvraient pas, le prouvait bien assez. J'étais une petite fille faible. Je ne pouvais même pas dire que je deviendrais un jour forte physiquement. Les médecins m'avaient bien dit que c'était impossible.

- C'est bien aimable de votre part, Professeur. J'accepte avec plaisir votre proposition, qui m'a honorée. Mon nom est Eien Harakai, et ma chambre, la deux-cent douze.


J'avais parlé après un temps de silence, et avec une voix douce, un peu hésitante, fragile, comme à chaque fois que je prenais la parole. Parce que je pesais mes paroles, chacun de mes mots, avec un soin extrême. Je ne supportais pas qu'on se méprenne sur le message que je faisais passer. Heureusement, je maîtrisais très bien l'anglais, au point de n'avoir presque aucun accent.

Soudain, je me tendis et baissai la tête. Mon oeil. Je ne l'avais pas caché. Il était impossible qu'il n'aie pas vu qu'une de mes prunelles était claire et l'autre sombre. Je ramenai frénétiquement quelques mèches noires devant l'infamie, tentant de la dissimuler au maximum. Mes mains étaient fébriles, tremblantes, maladroites. Des larmes brûlaient au coin de mes paupières. Je ne voulais pas... Je ne voulais pas de ce maudit mouvement de recul. J'avais la gorge serrée.

Et la peur menaçait de me submerger.
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Castiel Percy
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MessageSujet: Re: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty01.08.14 12:52

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Titanic - Rose Theme

Je constate que la jeune Japonaise en plus d’être fatiguée, semble souffrir de douleur. Je le vois lorsque celle-ci répond à mon inclinaison. De plus, elle porte un hématome sur son épaule. Je me dis qu’elle a dû se blesser avant d’arriver. Je ne supporte pas de voir des femmes blessées, cela me fait mal au cœur. Je la fixe pendant quelques minutes du regard. Elle est si petite et moi si grand, je dois être un géant pour elle. Étant un jeune homme très curieux de nature, j’aime bien observer mes interlocuteurs au risque de les rendre mal à l’aise. Cette jeune femme porte bien des mystères.

Je dois alléger son fardeau, deux valises plus un sac à dos plus un sac de voyage. Ça en fait beaucoup pour elle, bien sûr, je ne suis pas en train de la dénigrer. Mais quand on a fait un si long voyage, la fatigue est telle que nous ne sommes plus capables de porter quoi que ce soit. C’est alors qu’elle me dit :

« C'est bien aimable de votre part, Professeur. J'accepte avec plaisir votre proposition, qui m'a honorée. Mon nom est Eien Harakai, et ma chambre, la deux cent douze. »

Alors que j’allais prendre ses valises, je la sens mal à l’aise. Je me stop, je me dis que j’ai dû encore faire une gaffe ! Il faut que j’essaye de la calmer, de la rassurer. De lui dire qu’elle est en sécurité ici. Je me baisse à sa hauteur et tente de trouver les bons mots :

« Miss Eien Harakai, est-ce que tout va bien ? J’imagine que vous êtes épuisée, vous avez dû faire un très long voyage depuis le Japon jusqu’ici. Vous avez fait le plus gros du chemin, il ne reste plus qu’à prendre vos valises et vous rendre dans votre chambre. Je ne vous laisserais pas tomber, je vais vous y conduire. Et vous pourrez ensuite avoir droit à un repos bien méritez. »

Elle m’intrigue de plus en plus, son visage, ses cheveux et ses yeux. Elle semble vouloir les cacher, je ne l’avais pas remarqué tout de suite, ils ont deux couleurs différentes. Cette jeune Japonaise a une hétérochromie. Eien tremble, a-t-elle peur de moi ? Je n’ose pas la toucher, au risque qu’elle le prenne mal. Je suis interrompu dans mes pensées par des coups de tonnerre. L’orage se rapproche, le vent s’amplifie. Nous ne pouvons pas rester là. Je me relève gentiment puis enlève mon manteau marron. Il est très grand par rapport à la taille d’Eien, mais tant pis.

« Mademoiselle Eien, nous ne pouvons pas rester ici, l’orage se rapproche. La pluie ou la grêle risque de tomber à tout moment. Et je ne souhaiterais pas vous voir complètement trempée par ma faute. Donnez-moi l’un de vos sacs que vous portez sur votre dos endolori. Vous n’aurez qu’à porter que l’un de vos sacs. Je m’occupe du reste. Nous devons nous rendre au pensionnat pour aller à votre chambre. »

Je prends mon manteau et entoure Eien. Je sais qu’elle n’a pas froid, c’est juste pour la rassurer. Enfin, je l’espère. Je tends ma main droite pour qu’elle me suive et surtout me donne son deuxième sac.

« Dôzo Miss Eien Harakai, ayez confiance en moi. Nous allons y arriver ensemble. Je sais que vous allez du courage, de la force. Je vous promets qu’une fois dans votre chambre, je veillerais sur vous. Car vous avez besoin de vous sentir bien. De prendre du repos, que ce soit physique ou votre esprit. Vous l’avez mérité Eien. Et je vous en prie, séchez ces jolies larmes. »

Je prends ses deux valises à mes pieds. Puis, je me penche légèrement de l’avant, toujours en tendant ma main droite.

« Venez avec moi Eien. »


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Eien Harakai
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MessageSujet: Re: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty01.08.14 14:52



Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.

« Vois comme elle tente de s'ouvrir à toi, de te laisser l'accès à son âme ! Cela ne mérite-t-il pas quelques égards ? »

Feat Eien & Castiel


Je haïssais cet oeil. Viscéralement. Je n'en avais pas besoin, il n'avait fait que m'apporter de la souffrance. Je rivais mes yeux au sol pour que ne le voie pas, alors que j'aurais voulu fixer le ciel. J'aimais la liberté et son goût de fougue sur mes lèvres. J'aimais le chant du vent dans mes cheveux, ses brusques tentatives de me faire perdre l'équilibre, ma façon d'esquiver, de jouer avec lui, encore et encore. Je me sentais alors vivante, gorgée de force, mais pas toute-puissante. Je n'oubliais pas que, s'il acceptait de jouer avec moi, le vent pouvait tout aussi bien décider de mettre fin au jeu. Définitivement.

« Miss Eien Harakai, est-ce que tout va bien ? J’imagine que vous êtes épuisée, vous avez dû faire un très long voyage depuis le Japon jusqu’ici. Vous avez fait le plus gros du chemin, il ne reste plus qu’à prendre vos valises et vous rendre dans votre chambre. Je ne vous laisserais pas tomber, je vais vous y conduire. Et vous pourrez ensuite avoir droit à un repos bien méritez. »

Je ne pus m'empêcher de fermer brièvement les yeux pour savourer sa voix. Je me souvenais de toutes les voix qui me parlaient, de tous les mots qu'on m'adressait. Ils étaient précieux. Je l'avais appris à force de rester prisonnière de silence. Il avait même été un temps où j'avais oublié comment sonnait ma propre voix, tant mon mutisme avait duré longtemps. Je n'avais pas eu une enfance malheureuse... Juste très solitaire. Cela expliquait qu'à dix-neuf ans, j'étais toujours accrochée à Usa-kun, mon doudou-lapin. Il était en sécurité dans une valise. Je n'aurais pas toléré qu'on me l'abîme.

Heureusement, pour me défaire de ce silence absolu, j'avais eu deux vraies et belles forces : les mots et la musique. Les premiers m'avaient bercée, avaient peuplé mes jours et mes nuits, au point qu'aujourd'hui, je pouvais réciter sans sourciller des passages entiers du Pacte des Marchombres. La seconde... Elle avait été ma porte de sortie vers un monde plein et vivant, où les notes tissaient un chemin infini sous mes pas. J'avais commencé par des balades simples, puis de plus en plus complexes, jusqu'à composer moi-même, et écrire mes chansons. Anglais, français, japonais, les trois langues se prêtaient à merveille à cet exercice. Et le principal à mes yeux avait toujours été de me sentir bien dans ce que je faisais. Bien, et libre.

Le premier coup de tonnerre me tira de mes errances mentales. Soudain, ma tête se releva, mes yeux fixèrent avidement le ciel. Je us parcourue d'un frisson de délice quand le premier éclair se laissa apercevoir. J'aimais l'orage. Cela me rappelait que même une chose d'apparence si inoffensive que le ciel peut laisser éclater sa fureur. Et cette fureur est à mon sens la plus belle de toutes.

« Mademoiselle Eien, nous ne pouvons pas rester ici, l’orage se rapproche. La pluie ou la grêle risque de tomber à tout moment. Et je ne souhaiterais pas vous voir complètement trempée par ma faute. Donnez-moi l’un de vos sacs que vous portez sur votre dos endolori. Vous n’aurez qu’à porter que l’un de vos sacs. Je m’occupe du reste. Nous devons nous rendre au pensionnat pour aller à votre chambre. »

Comment il avait vu que j'étais traversée par des éclairs de douleur, je ne pus le déterminer. J'étais pourtant du genre à dissimuler ces choses, à compenser la faiblesse alliée à la souffrance par ma souplesse. Mais bon... Il était vrai qu'après ces longues heures de voyage, j'étais épuisée. D'autant que ma dernière nuit, je l'avais passée à regarder les étoiles, et que chez moi, je serais normalement au lit depuis deux bonnes heures. Mais je n'y pouvais rien. Ici, le jour était encore jeune.

Je ne puis m'empêcher de frémir en le sentant m'envelopper dans un manteau. L'étoffe était chaude et douce, mais plutôt lourde. Si lui n'en sentait sans doute rien, moi je percevais la différence. Et pourtant, je ne fis pas un geste pour l'enlever. Cette odeur qui imprégnait le vêtement, chaude, réconfortante, ce n'était pas la mienne. Je l'aimais bien. C'était son odeur à lui, sans doute.

« Dôzo Miss Eien Harakai, ayez confiance en moi. Nous allons y arriver ensemble. Je sais que vous allez du courage, de la force. Je vous promets qu’une fois dans votre chambre, je veillerais sur vous. Car vous avez besoin de vous sentir bien. De prendre du repos, que ce soit physique ou votre esprit. Vous l’avez mérité Eien. Et je vous en prie, séchez ces jolies larmes. »

Ma main passa distraitement sur mes joues. Humides. Je ramenai à nouveau mes cheveux devant mon oeil clair. C'était un tic, une habitude, un geste que j'accomplissais à la fois pour me sentir en sécurité et pour ne pas indisposer les autres. Je me souvenais encore de ce que m'avait juté au visage mon professeur d'histoire de l'art. Trop bien, même.

« Venez avec moi Eien. »

Parce que j'étais du genre docile, je me délestai de mon sac de voyage. Puisqu'il avait pris aussi mes valises, il ne me restait que mon sac à dos et le panier où dormaient mes deux petites chattes. Enfin, dormaient... Plus maintenant. Elles avaient faim, sans doute. Et soif. Après tout, prendant tout ce long voyage, je n'avais pas pu les avoir avec moi. Je n'aimais pas être séparée d'elles. Elles me rappelaient sans cesse qu'en moi aussi, il y avait de la force. A revendre. Que je ne devais pas abandonner, jamais.

- Je vous suis, Professeur. Encore merci de m'aider et de me guider.

Je lui offris un faible et hésitant sourire. J'avais du mal à me comporter de façon naturelle avec les gens. J'avais été privée pendant trop longtemps d'interactions sociales. C'était devenu difficile plutôt que naturel, gênant plutôt que soulageant. J'avais peur, peur de goûter à nouveau le même isolement. Mais en croisant le regarde du professeur, je sus que ce ne serait pas le cas. Patiemment, j'attendis qu'il se mette en marche, et me guide dans l'établissement.
Par Eien, pour Eien.

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Castiel Percy
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MessageSujet: Re: Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.   Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Empty01.08.14 19:23

Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés. Castie13
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Castiel Percy & Eien Harakai


Eien finit par me donner son sac de voyage. Je la mets autour du cou, je suis bien chargé. Il ne faut pas se fier aux apparences. Je suis très grand et fin, par contre, j’en ai de la force. Je plonge mon regard sur elle, toujours avec mon manteau qu’elle ne quitte pas. Au contraire, elle semble le humer. Je suis bien conscient, je suis un homme qui se parfume. Non pas que je n’apprécie pas mon odeur, mais que je trouve simplement amusant de faire cela. En tout ça, cela fait effet. Je laisse échapper un petit rire nerveux. Moi qui a l’habitude de me faire repousser par la gent féminine à cause de mon caractère et de ma chevelure. Ici, c’est l’effet inverse.

« Je vous suis, Professeur. Encore merci de m'aider et de me guider. »

Je prends les deux valises, je la laisse entrer en première. Puis, je referme la porte derrière moi. Je commence à lui faire un petit speech tout en invitant Miss Eien à monter les escaliers direction la passerelle pour se rendre dans la partie Annexe.

« Comme vous avez pu le constater, nous sommes dans le bâtiment principal. Ici se trouvent le bureau du conseil des élèves, l’infirmerie,  la salle de réception et la salle à manger. Quand vous irez mieux, je vous ferais une visite beaucoup plus approfondie. Nous allons nous diriger vers la première passerelle qui rejoint directement le pensionnat annexe à celui-ci. Il faut monter deux étages Miss Eien, courage. »

Je monte lentement tout en la surveillant du coin de l’œil. Je souhaite qu’elle arrive à me suivre, car il est vrai qu’en tant normal. Je suis assez rapide, mais là. Je ne veux pas lui imposer cette torture supplémentaire. Je monte au même rythme qu’elle, je l’aide si elle a des soucis. Une fois en haut des escaliers, nous nous arrêtons quelques secondes pour qu’elle puisse reprendre son souffle.

« Reprenez votre souffle, monter des escaliers n’est jamais une tâche agréable lorsque la fatigue vous terrasse. »

Rester sur place, n’est pas la chose que j’aime le plus. J’ai mes manies, qui font de moi un professeur débraillé ou un fou. Je tente de le dissimuler, de ne pas commencer à déprimer et à devoir me tripoter ma chevelure pour me calmer. Je ferme quelque seconde les yeux puis nous reprenons notre marche. Quand je n’observe pas Eien, j’ai le regard sérieux voir triste. On me le répète assez souvent d’ailleurs : « Castiel, pourquoi tu ne souris jamais. Castiel, tu fais la tête ? Qu’est-ce qui vous arrive ? blablabla ect. »

« Nous devons à présent prendre la grande passerelle direction les chambres du pensionnat. Il y a trois étages. Le dernier étage est pour les professeurs, les employés et l’administration. L’étage d’en dessous est pour les femmes/filles et le premier étage est pour les hommes/garçons. Quand le temps le permet, vous pouvez avoir une magnifique vue sur l’ensemble du complexe. »

Nous traversons maintenant la grande passerelle qui mène aux chambres. Pendant que nous avançons, je ressens une sensation désagréable au cœur. Je tousse deux trois fois. Je m’arrête quelque seconde, pose les valises à mes pieds. Je prends une grande inspiration, je tente de me calmer. Je me rends compte que j’ai laissé mes médicaments dans les poches de mon manteau. Je m’approche d’elle et lui dit :

« N’ayez crainte, je dois juste récupérer des médicaments dans mes poches de mon manteau. Il y a des gouttes et des pastis, pourriez-vous me les donner s’il vous plaît. Je vous en serais très reconnaissant. »

Une nouvelle fois, je tousse deux trois fois. Maudite malformation, maudit cœur. Pourquoi dois-je vivre avec ce fléau. Malgré mon jeune âge, ma santé est un vrai calvaire. Rares sont ceux qui sont au courant, à part l’administration bien sûr. Je me penche légèrement vers l’avant et mon point droite frappe violemment ma poitrine. J’ai mal, évidemment… Je tente de reprendre la situation en main.

« Ne soyez pas effrayé Miss Eien, juste une vilaine chute de pression. Nous y sommes presque. »

Je ne peux pas me soigner maintenant, j’ai besoin d’eau. Je reprends une respiration normale, récupère les valises et continue notre chemin jusqu’à sa chambre. Une fois de l’autre côté, je l’invite à descendre les escaliers pour arriver au bon étage. Celui des femmes/filles. Je lui montre sa chambre. Je lui demande de me passer la clef pour lui ouvrir la porte. Une fois que c’est fait, je lui dépose ses deux valises près de son lit, son sac de voyage sur la couverture.

C’est la première fois que je vois la chambre des étudiantes. Elle est légèrement plus petite que la suite que je possède. Je me baisse et m’appuie sur mes genoux. Je fais un clin d’œil pour lui montrer que tout va bien. Il me faut juste de l’eau pour prendre mes médicaments. En attendant, je prends un peu de repos.

« Voici votre chambre Miss Eien, j’espère qu’elle vous conviendra. Maintenant, reposez-vous, vous en avez besoin. »

Je fais une drôle de tête, un sourire presque forcé. Je suis sûr que mon teint à du changer de couleur, devenu extrêmement pâle. J'en ai plus qu'assez de cette maladie, plus qu'assez. Je suis sûr qu'un jour, elle me tuera. J’ai mal, je ne suis pas un faiblard. Mais avoir mal au cœur suite à une chute de pression n’est guère agréable…
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Arrivée, espoirs, rêves... Premières difficultés.

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