L'énormité que présentait le colosse à la peau écailleuse, aux énormes dents pointues et aux ailes d'une grandeur absolue, fixe de ses jaunâtres pupilles le petit groupe. Des humains, une piètre farce pour l'immensité qu'il représente. Que va faire le dragon ? Fut la question des humains. Le dragon, dans son fort intérieur, éprouve une haine inestimable avec les humains. Son long et large cou aborde peu à peu une teinte rougeâtre, de plus en plus vif. La chaleur augmente et le dragon, par un souffle puissant et cruel souffle brûlant, ce qui cause la séparation temporaire du groupe. Ils tentent de minimiser les dégâts, de ne pas mourir afin d'accomplir avec merveille cette dernière quête. L'acquisition de la corne d’abondance est proche, il suffit de tuer ce dragon. Une chose vraiment pas évidente. Dans un rugissement, l'énorme bête fait battre ses ailes pour prendre son envol et recommencer sa précédente attaque. La même teinte revient sur son long cou et le même souffle d'une chaleur caniculaire s'abat sur le sol de cette belle et grande salle. Malheureusement, l'un d'eux n'en sort pas vivant. Il salue la mort d'une poignée de main, laissant les trois autres sur une défaite écrite par le cruel destin. Le chef du groupe mort, plus aucun espoir digne de ce nom comblera la détermination des autres. Une fuite, un manque total de confiance.
J'en ai plus qu'assez de ce livre, la fin est d'une médiocrité concertante. De plus, j'ai accompli l'achat de ce livre la vieille. Mais, il me laisse un arrière-goût bien trop amer. Une véritable déception, cet ouvrage. Le début est pourtant accrocheur, il force le lecteur à poursuivre une lecture acharnée, sans interruption. Cette fin, elle est bien trop ridicule. Pourquoi vouloir vendre ce genre d'ouvrage ? La lecture, vient tout de même de durée plus de deux heures. C'est dire l'importance des phrases que les pages de ce roman aborde, durant l'intégralité de la première partie du récit. La seconde partie, ne vaut pas la peine d'avoir une réelle conclusion. Les détails échappent parfois, la tonalité et l'ambiance prennent une tournure beaucoup trop différente. Un véritable déshonneur, venant d'un auteur que j'apprécie énormément. Sur ce véritable ennuie, ma première décision se porte sur une petite balade. Embrasser l'air extérieur, montrer un amour important envers la nature et apprécier le champ des oiseaux. Parfois agaçants. Mes jambes, d'une répétition plus que parfaite, marchent en direction de la sortie des dortoirs. La descente des escaliers est une épreuve comme beaucoup d'autres. Une marche après l'autre. Je ressemble de plus en plus aux vieux, puisque je me surprends en train de descendre ces marches d'une vitesse d'escargot. Il faut dire qu'avec la lecture, mon cerveau s'éteint instinctivement. Un signe pour dire qu'il faut prendre ce genre de choses avec une compréhension proche de zéro. On éteint son cerveau pour ne pas se prendre la tête, pour rigoler avec enthousiasme. Cela est impossible pour moi, il est impossible d'éteindre mon cerveau. Mon cerveau qui conserve la moindre information. Aussi importante, aussi neutre, aussi inutile. Il enregistre tout et, impossible de supprimer les données. C'est un ordinateur ambulant. Information encore plus importante. Je viens de finir la descente des escaliers.
Ma marche reprend, mes yeux observent l'écriteau sur l'une des nombreuses portes du Hall. Bibliothèque. Est-ce aussi paisible que le champ des oiseaux ? Oui, c'est même d'un calme absolu. L'endroit parfait pour ruiner l'espérance d'une demoiselle ou d'un jeune homme. Je souris presque sadiquement, lorsque cette idée de me vient à l'esprit. De manière instinctive, ma main se pose sur la poignée de la porte et, dans un élan vers l'avant, je l'ouvre en saluant poliment la jeune... Erreur, la vieille dame derrière son bureau. Mon dieu les rides. C'est une agression visuelle, comment fait-elle pour regarder son reflet dans le miroir ?! Elle n'est toujours pas morte avec l'affreuse vision de son visage en face d'elle ? C'est incroyable Enfin, une femme que je ne risque pas d'envahir de compliment sur son visage. Ce qui laisse une place parmi les nombreuses places. Je pivote la tête vers les autres, places libres comme lycéens et universitaires. Le fond de la salle, l'endroit parfait pour un possible calme. Serein. Paisible. Paix. Trois mots qui signifient parfaitement l'ambiance du fond de ce lieu. Je m'y précipite sans aucune hésitation. Qui vais-je bien embêter ? Mes brunes pupilles observent une majestueuse blonde en compagnie de la solitude. Une parfaite victime. Et puis, cela va me faire oublier la déception précédente. Retrouver mon bonheur en prenant le bonheur de quelqu'un d'autre. C'est si diabolique. Je m'approche donc de cette quelconque personne, ma taille imposante lui fait de l'ombre. Elle lève la tête, pointe le bout de son nez vers moi avec son petit visage. Comme c'est mignon. Je reste cependant stoïque, malgré la timide question qu'elle pose. Son timbre de voix résonne encore dans ma tête, un écho. Un écho magnifiquement attirant. Je ne peux donc pas ignorer le fait qu'elle m'adresse la parole. À moi, un simple majordome. Un simple mur qui obéit fidèlement aux ordres. « Pas vraiment. Je vais tout de même vous aider, vous. » dis-je calmement. Elle était loin de se douter de mes futures paroles. Des paroles qui noient l’enthousiasme de continuer la lecture de ce roman. J'observe tout de même la couverture de l'ouvrage. Et, c'est un livre que j'ai déjà lu. Récemment je dois dire. « La fin de ce roman se termine mal. Le personnage principal meurt, lamentablement... Pitoyable comme fin, n'est-ce pas ? » reprends-je. Cette question n'est pas vraiment une question. À vrai dire, elle n'existe que pour continuer la conversation. Mais, j'avais plus hâte de voir la réaction de la jeune blonde. Je souris tout de même de bon cœur. La pauvre, tout de même. Connaître la fin sans l'avoir lu. |