TinyScrollBar test
codage par lysdoria hermington de golden krone ©
non mais... tu m'as bien regardée ?

FLASH. FLASH. FLASH. FLASH. FLASH. Mais que- FLASH qu'est-ce qui- FLASH qu'est-ce qui se passe ?! FLASH ! Eblouie comme pas permis, je mets quelques secondes à me remettre de l'aveuglante lumière blanche. Il ne me faut aussi que peu de temps pour en arriver à me frotter les yeux, telle une enfant pleurnicheuse. « La Dame blanche !? » pardon ? Un gros point noir se dresse au centre de ma vision et c'est assez difficilement que je parviens à me rendre compte qu'il s'agit d'un... jeune ? « Non mais tu m'as bien regardée ? Je suis si transparente que ça ? » à la fois agacée et étonnée, je sors totalement de la chapelle, respirant une grosse bouffée d'air. Quelques secondes et ça devrait aller beaucoup mieux. Non mais on vient de me prendre pour une dame blanche... cherchez l'erreur. Je n'ai ni robe. Je n'ai ni voile de marié. Je ne pense pas non plus être cadavérique. Lorsque mes yeux recouvrent enfin la raison, je me permets un regard sur les vêtements que je porte. Bon d'accord. D'accord c'est vrai, je suis majoritairement habillée de blanc, mais il ne faut surtout que l'on me prenne pour... pour une personne décédée ! Croire aux esprits est un peu difficile pour moi, mais tout bon croyant se doit d'y croire et ce quelque soit sa religion initiale. Passer de la vie matérielle à la vie spirituelle doit être une sacrée épreuve. Allez ma petite Lysdoria, du calme, tu n'as pas à être sur le qui vive comme ça, tout le temps. Oh et puis c'est peut-être un compliment en fait d'être pris pour un tel fantôme ! Les dames dites blanches sont souvent très jolies... de loin. Les joues légèrement rosies, je redresse la tête, tombant pile sur le jeune homme accusateur. Il n'a pas l'air bien rassuré. « Hey, surtout pas de panique, je ne vais rien te faire ! » s'il avait eu une arme pour tirer ou s'il avait pu fuir plus vite que la lumière, sûre qu'il l'aurait fait ! Sceptique quant à sa réaction, j'agite les mains devant moi et marche lentement dans sa direction, prenant garde de ne pas planter mes fins talons dans quelques terres trop molles. « C'est bon, tu te sens mieux maintenant ? » je l'observe avec des petits yeux inquiets, essayant de me mettre dans sa tête. Il faudrait bien qu'il s'en remette un jour. Sa tête ne me dit rien. Attention, n'allez pas imaginer n'importe quoi, je suis bien consciente que connaître toutes les personnes de cet établissement relève de l'impossible. A moins de monter un réseau social sur lequel tout le monde voudrait bien s'inscrire, c'est un peu prétentieux.

Revenons à nos moutons. « Je me nomme Lysdoria. Lysdoria Hermington. Tu es nouveau ou perdu, peut-être ? » je devrais réfléchir avant de parler par moment: il a un appareil photo dans les mains, ce serait tout de même étonnant qu'il s'en serve comme carte -et plutôt novateur en vérité, mais la technologie est tellement bluffante de nos jours, convenez-en.- J'observe attentivement ses réactions et bois ses paroles, essayant de comprendre le topo. « Oh, je vois. » poussant un léger petit soupir, je détourne la tête sur le côté, m'attardant un peu plus haut sur les nuages aux formes étranges. Il ne manquerait plus que j'en devienne gamine avec tout ça. « Bon écoute, si jamais tu as besoin d'aide ou si tu galères pour quelque chose, n'hésite pas à passer au bureau du CE, surtout. » j'en ai assez de me présenter en tant que Présidente du Conseil des Elèves. Non seulement c'est prétentieux à la longue, mais également... très répétitif. Pourtant, le laisser en plan ici ne serait pas très convenable... mais en même temps, c'est un élève comme les autres, et il a bien le droit de se promener. Il faut penser l'impossible avant tout. « Ah et d'ailleurs: évite d'enclencher ton flash lorsque tu prends des photos de la chapelle, ça abîme les bâtiments apparemment, dixit la directrice. » fait que je trouve d'ailleurs relativement ridicule lorsque l'on sait que la bâtisse est exposée à la lumière et aux intempéries plus de la moitié de l'année. La tranquillité est loin maintenant, encore une fois. Un vent léger parvient à faire virevolter les mèches rebelles de ma chevelure, me procurant par la même occasion un énième frisson. « Atchi ! » j'ai le temps de placer la main devant ma bouche avant l'éternuement. Brou. On dirait bien que ça se rafraichit sévèrement.

« Tu devrais rentrer, on dirait que le ciel se couvre. » quel malheur de ne pas avoir pensé à regarder les informations et la météo hier soir avant de sombrer dans les bras de Morphée. « Atchi ! » ou la poussière peut-être, aussi ? Tant pis, il faut que je retourne à cette chapelle: de un pour me ressourcer et de l'autre, pour retrouver le petit collier que j'y avait dissimulé, par mesure de sécurité. Ce n'est pas un lieu très fréquenté, alors autant y mettre ses plus grands et beaux secrets -d'autant plus qu'il y a des tonnes de cachettes !- « Désolée. » des rougeurs à nouveau sur les joues et c'est aimablement que je lui tends la main. « Au plaisir de te revoir ! » ... c'était sans compter sur la pluie qui s'invite de façon plutôt... brutale, telle un vrai stéréotype de film. « Oh non ! » sans laisser le temps à l'étrange élève de répliquer, je m'empare de sa main et le tire le plus rapidement possible vers moi, l'obligeant à me suivre jusqu'à l'intérieur de la vieille bâtisse.

« On a beau pas être très loin du bâtiment principal, il n'est pas l'heure d'attraper d'avantage de mal ! » j'époussette mes vêtements, me maudissant d'avoir mis du blanc par la même occasion. « Un élève absent dès les premiers cours n'est pas un élèves digne d'être à Golden Krone. » ... j'entends par là qu'il ne vaudrait mieux pas qu'il tombe malade. Suite à tout cela, je décide de m'installer à nouveau sur un banc, me pliant vers l'avant et posant la tête contre le rebord du banc qui le précède. « A croire que tout s'acharne ces derniers jours. » les cheveux trempés égouttent le long du grand banc, coulant même un peu dans mon dos. Je n'ai plus le garçon dans mon champ de vision, mais je suppose que lui aussi doit s'être posé quelque part. « Que cherches-tu... précisément ? Comment as-tu seulement pu me prendre pour l'un de ces fantômes du passé... ? »