Moi, je suis pas douée sur Photoshop, mais je suis un peu plus douée avec les mots..
Je mettrais ici plusieurs textes que j'ai écrit. Mais là, ce sera le début d'un truc que j'ai en tête depuis un long moment. J'espère que ça vous plairas, et si pouviez me donner votre avis, ce serait génial.

I.

— Revient ici tout de suite, sale petite peste !
La jeune fille se cache derrière une haie. Elle se met à compter les secondes. Arrivée à trente, des pas se font entendre. Ils se font plus pressants, derrière elle. Puis ils s’arrêtent. Elle retient sa respiration. Il reste un moment avant de repartir en pressant le pas. Elle attend encore une minute, afin d’être sûre qu’il ne la verra pas, puis pousse un long soupir et se met à avancer parmi les maisons. Chaque maison est plus délabrée que l’autre, même si les habitants font tout pour les rendre plus agréable à voir. Des fleurs sont accrochées à chaque fenêtre et plantées devant chaque maison, du lierre grimpe à chaque porche. Les pavés dans les rues sont propres, aucune mauvaise herbe ne pousse ici.
Un sourire se peint sur les lèvres de la jeune fille et elle inspire un grand coup en fermant les yeux, puis les rouvre et se met à courir. Elle court vers les bois. Les femmes qui rentrent du marché, leurs bras chargés des courses pour le marché, ne font même plus attention à cette folle, qui court tout le temps.
Elle ne fait pas attention où elle va et rentre dans un étalage, faisant tomber toute la marchandise par terre. Sa course se stoppe et elle s’accroupit pour tout ramasser. Le marchand lui crie dessus. Elle ne réplique pas, a l’habitude et remet tout en place puis repart sans un mot. Elle se remet à marcher, on l’attend à la lisière de la forêt. Elle presse un peu le pas pour ne pas trop arriver en retard.
En sortant du village, elle s’arrête un instant pour apprécier le calme, puis se remet en route. Au bout de quelques minutes, elle aperçoit les personnes avec qui elle a rendez-vous. Elle ne les considère pas comme des amis, elle n’a pas d’amis ici, simplement des personnes qui font de leur mieux pour la supporter. Non, ce sont plus des connaissances, des personnes avec qui elle aime bien passer des moments de temps en temps, mais ça s’arrête là. Il n’y a jamais eu plus, et il n’y aura jamais plus.
Elle s’arrête devant eux avec un léger sourire aux lèvres se met à danser d’un pied sur l’autre. Ils sont trois : deux garçons et une fille. Elle reste comme ça, sur place. Ils sont dos à elle. Elle décide de rester sur place, tant qu’ils ne la remarqueront pas. Ca ne dure pas longtemps, la fille se tourne vers elle et lui fait un grand sourire.
— Lintia ! T’étais passée où ?
Elle hausse les épaules et ne réponds pas. De toute façon, la fille en face d’elle n’attendait pas de réponses. Elle se retourne déjà vers ses frères et leur tape sur l’épaule.
— On y va ?
— Oui. Lin’, tu nous suis ?
Elle acquiesce et marche derrière eux pendant qu’ils avancent vers la mer. Linthia a du mal à les suivre, parmi toutes les pierres qui encombrent le chemin jusqu’à la plage. Mais le résultat en vaut la chandelle. La plage en bas est vide, pas la moindre personne, et les vagues qui s’écrasent sur le sable. La jeune fille se sent revivre. Elle se met à courir, ses cheveux blonds volant derrière elle, vers la mer et plonge ses pieds nus dans l’eau. Elle a complètement oublié la présence des trois autres, derrière elle, et ne s’en souvient que lorsqu’elle entend des cris. Elle se retourne instantanément et réprime un rire, lorsqu’elle voit que la brune se fait soulever par ses deux frères avant de se faire lancer en l’air. En un clignement d’œil, Linthia voit une grosse bulle d’eau se détacher de la mer pour venir rattraper la jeune fille. Cette dernière se pose en douceur sur se le sol grâce à la bulle d’eau, qui retourne ensuite à la mer.
Linthia retient un léger sourire. Elle les détaille un instant. Tous les trois cette même tignasse brune bouclée indomptable, cette haute taille, qui permet d les remarquer de partout où ils vont. La seule chose qui différencie ces triplés est la couleur de leurs yeux. La fille les a bleus, l’un des deux garçons les a ambrés et l’autre vert. Elle ne se souvient pas de leur prénom et ne pourrait donc pas dire qui est qui. Elle sait seulement qu’ils sont plutôt sympas tous les trois. Elle marche vers eux, en restant un peu à l’écart, puis enlève sa combinaison et se retrouve en sous-vêtements. Elle se remet à marcher vers la mer et inspire un grand coup avant de plonger.
La sensation lui avait manquée. Elle ouvre grand les yeux et nage, allant de plus en plus loin. Des poissons nagent autour d’elle. Elle se met à faire la course avec eux, nage pendant un long moment sous l’eau, un énorme sourire aux lèvres, avant de remonter à la surface. En se retournant, Lintia ne voit pas le large. Elle s’était trop éloignée. Mais ce n’est pas grave, elle y retournerait quand elle le voudrait et pas avant un long moment.