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Pas de pitié pour les géants ▬ Joakim

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T.
T. "Oss" Delacroix


MessageSujet: Pas de pitié pour les géants ▬ Joakim   Pas de pitié pour les géants ▬ Joakim Empty07.07.14 22:06

Ah ça, pour être réputé, l’établissement de Golden Krone en avait une, de bonne réputation. Mais pour avoir un ascenseur, c’était autre chose. Pas assez de fric ? Pas assez de personnes handicapées ? Locaux trop vétustes ? Bref, pour une raison, x ou y, les ascenseurs, ils connaissent pas. Sauf que moi je connais plutôt pas mal et à l’instant présent, je rumine dans mon inexistante barbe parce qu’un ascenseur, j’en aurais bien besoin. Vous me direz, je suis un homme fort, avec du muscle (un peu) et de la poigne. D’accord, je vais pas dire le contraire. Mais mine de rien, porter à bout de bras deux cartons empilés devant peser dans les quinze à vingt kilos chacun, ça chatouille. Bon, je suis peut-être pas très réaliste quant à mon estimation du poids, mais vous voyez où je veux en venir.
 
Premier jour dans ce lieu où se joue mon avenir entraîne forcément un emménagement. Où ? Je sais pas trop. Avec ma compréhension approximative de l’anglais, j’ai cru entendre les mots « room » et « stairs », donc à tout casser que ma piaule se trouverait après une série d’escalier. Ou avant. J’en savais rien, mais j’avais chopé deux –trois mots au passage, ça me suffisait pour tenter l’aventure. Et quelle aventure !
J’avais l’air d’un véritable clown à faire avancer ma valise à coups de pied tout en tenant mes cartons dans les bras, le tout me bouchant totalement la vue. J’avais avancé à tâtons, penchant la tête de temps à autres sur la droite ou la gauche pour éviter de foncer dans un mur, ou dans quelqu’un. Mais ces fichus escaliers, c’était l’épreuve de trop.
 
Voilà que je me retrouve devant des dizaines, centaines, que dis-je, milliers (bon j’exagère) de marches, qui puent la fortune à des kilomètres. Je ne peux pas m’empêcher de lâcher un des soupirs les plus fatigués qui soient. J’ai franchement pas envie de me taper ça avec toutes ces merdes à porter à côté. Pour peu que quelqu’un me barre la route en descendant au passage.
Je prends malgré tout mon courage à deux mains (c’est peu dire…) et bascule mes cartons, à moitié en équilibre sur mon bras droit, pour pouvoir empoigner ma valise de l’autre main. Un véritable numéro d’équilibriste, de jongleur, bref de clown, c’est ce que je disais.
 
J’ai l’air d’un vrai bourrin de bœuf à monter les marches, les martelant de coups de pieds. J’en arriverais presque à penser que j’ai pris du poids, si seulement je ne portais pas tout ce fatras qui peut potentiellement me servir, à, qui sait, m’habiller, faire ma petite vie au sein de l’école… Pas grand-chose en soi.
J’entends des bruits de pas qui semblent de provenir de plus haut, quelqu’un ayant l’air de descendre les escaliers avec une certaine rapidité qui a tendance à m’inquiéter. Je lève la tête vers le plafond, tentant d’apercevoir l’autre buffle qui descend à toute vitesse. Bon, je me dis qu’avec tout ce que je trimballe, je suis repérable, y a peu de chances qu’on me fonce dedans.
 
Je continue de monter les marches, non sans difficultés, et alors que je vais poser le pied pour me stabiliser… Bingo ! On me fonce bel et bien dedans, tête baissée, tel un véritable bélier.
Le choc me fait reculer en arrière, et le poids de mes cartons et de ma valise me fait littéralement basculer, le tout m’envoyant rouler une dizaine de marches plus loin. Putain. Si mon coccyx est encore vivant, je crois que je vais devenir croyant.
Je me masse le crâne quelques instants, m’époussète et me relève en grommelant, avant de sortir, dans mon français le plus fleuri :
 
« Putain tu pouvais pas faire attention ? Connard ! »
 
Ah. Oui. On parle anglais ici. Bon, au moins, personne n’aura rien compris. Sauf si je suis tombé sur un frenchy de ma trempe. Je me racle la gorge un coup et lève enfin la tête vers l’animal qui m’a foncé dedans.
Je viens tout juste de me prendre deux mètres de haut et cent cinquante kilos dans les dents sans broncher et sans me péter un os (haha, je me fais franchement rire des fois !). Pas cette armoire à glace qui va m’empêcher de le remettre à sa place.
 
« Je savais pas que le rugby c’était le sport national en Angleterre, je lui lance, d’un ton sarcastique avant d’enchaîner : Chez moi en général, on évite de foncer dans les gens tête baissée, tu sais. »

Je n'ai strictement aucune idée de qui ce type peut être : un membre du personnel ? un professeur ? le directeur ? Honnêtement, rien à fiche. C'est lui qui a trouvé que j'avais la tronche de Frédéric Michalak pour me foncer dedans, non ?
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MessageSujet: Re: Pas de pitié pour les géants ▬ Joakim   Pas de pitié pour les géants ▬ Joakim Empty08.07.14 13:15


~ Warning, public danger ~




▬ C'est tout un art de dormir debout, Bro'.

Je commence vraiment à me demander si suer sur un tatami, dans mon état de fatigue qui était déjà critique, avait vraiment été la meilleure idée que j'ai pu avoir aujourd'hui. Pas que je regrette d'y avoir rencontré le Petit Prince... Loin de là même, mais là... ça ne devient plus tolérable. Mettre un pied devant l'autre est une épreuve encore plus harassante que d'ordinaire. Mes paupières sont tellement lourdes qu'il faudrait que j'y mette du scotch pour les tenir. Mon corps déjà si lourd d'ordinaire est encore plus encombrant et difficile à traîner avec moi. J'avance au radar complet, en me plongeant dans mes pensées, repensant à la peau parfaite du Petit Prince et à ses pupilles qui me fixaient, si brûlante et sévère à la fois. Tu as entendu Bro' ? Je ne réalise toujours pas. On se connaît à peine mais il me veut à son service. C'est tout bonnement incroyable. Je pense … que même demain je ne penserais que tout cela n'était qu'un rêve. Et qu'encore après demain ce sera difficile d'y croire. Par cette belle pensée, je me laisse guider jusqu'au pensionnat, me dirigeant tout droit vers ma chambre. Je suis tellement dans mon monde quand je suis exténué que je ne vois même plus les regards de ceux qui me croisent en se décrochant le cou. Tout est cotonneux, sans nuance et le monde extérieur ne m’apparaît plus que comme un vague halo de lumière titubant autour de moi. Ma vision du monde est tremblante, au rythme de mes lourdes paupières qui se ferment parfois alors que je suis toujours en train de marcher. En me grattant la tête, je me demande vraiment comment j'ai fait pour arriver devant la chambre 122 sans encombre. Un petit miracle peut-être ?

Je cherche dans mes poches les clés que l'on m'a remis un peu plus tôt et peine à faire coïncider la serrure avec l'objet... C'est dingue ! Je crois que c'est pas pire quand je suis bourré ! Et pourtant... En ouvrant finalement la porte, il faut que je me résolve à une chose : surtout, ne pas me reposer sur ce lit qui me tend les bras. Non. Définitivement. Si je le fais, je vais m'endormir jusqu'à ce soir... peut-être en milieu de nuit ? Et je ne serais pas caler avec le nouveau rythme de ce pays.  En levant la tête vers la pendule qu'ils ont fixé au dessus de la porte de la salle de bain, je vois bien qu'il n'est pas l'heure d'aller se coucher. Il a peine seize heures. Et ce constat me déprime terriblement. Je décide de prendre une douche pour essayer de me réveiller. Même si je n'y suis pas resté longtemps sur ce tatami, je dois bien admettre que mon tee-shirt ne sent pas la rose. Je le retire et le lance négligemment sur le lit. Et lorsqu'il tombe à côté, je lève les yeux au ciel en me disant que je n'ai absolument pas la force d'aller le chercher. Je fais de même avec mon pantalon trop petit que je laisse sur place avant de me diriger difficilement jusqu'à ma valise pour en sortir des affaires propres. Ce qui traînait sur le dessus. Et je m'en vais vers la salle de bain. Un pied après l'autre, c'est plutôt en bonne voie. Enfin je l'espère.

L'eau est glaciale. Je me fous dessous comme un vrai zombie insensible à la douleur, jusqu'à ce que mon corps finisse par se réveiller. Le sursaut que je fais a bien failli me faire glisser ! Avec ma carrure un peu plus développé que la moyenne, je tiens à peine dans cette douche. Mais j'ai l'habitude et comme mes yeux ont beaucoup de mal à rester ouvert pour regarder ce qui se passe autour de moi... Même sous l'eau gelée qui réussit à faire trembler tous mes membres avant que je ne me résolve à y ajouter un peu d'eau chaude, histoire d'éviter la pneumonie, je me mets à bailler aux corneilles comme un ours. Bro', je suis sûr que tu sortirais une phrase du genre : tu es irrécupérable, Jo'. Et tu aurais bien raison. J'aurais peut-être dû terminer ma dernière nuit à New York plutôt que d'accumuler ma troisième nuit blanche de suite en décidant de prendre le premier avion pour l'Angleterre... C'est un peu trop tard pour regretter maintenant. Trempé jusqu'à l'os et tremblant de fatigue et de froid, je décide d'arrêter cette douche qui n'a réussit qu'à réveiller un peu mes muscles pour quelques instants. Le comble, c'est que je me mets aussi à claquer des dents en sortant de là. M'emparant de ma serviette je viens essayer de me sécher le mieux possible pour arrêter ses tremblements du diable. C'est vrai que ça caille dans ce pays. C'est encore l'été pourtant, non ? Je vais quand même mettre une chemise par-dessus mon tee-shirt. Histoire d'arrêter de trembler comme un mort-vivant.

Déjà que je fais peur au naturel, quand je suis en forme... j'imagine même plus la tête de ceux qui ont pu me voir dans cet état. Je me baisse en prenant appuie sur le lavabo pour me voir dans le miroir. Et franchement, ça fait peur. En regardant l'étendu de mes cernes, j'en arrive même à me demander comme le Petit Prince a pu porter son regard magnifique sur cette tronche tout droit sorti d'un mauvais film d'horreur. Je pousse un soupir. Où que je sois, j'aurais toujours cette tronche impossible et cette carrure or du commun. Et cette triste pensée me déprime un peu plus. Bien décidé à sortir de ma torpeur, je sors alors de la salle de bain pour y enfiler la premier chemise noir que j'ai pu mettre dans ma petite valise, seul bagage que j'ai emporté du manoir avec moi. Des objets de valeur, des meubles ou même tout simplement des souvenirs, j'en ai très peu. Et ce très peu, je l'ai sur moi. Je n'ai besoin que de quoi me changer. Et encore, soit c'est trop petit, soit ça s'use trop vite, donc j'en change régulièrement. Je regarde tristement le pantalon kaki trop court que je porte. Avec l'autre jean, ce sont mes deux derniers pantalons. Va falloir que je m'en trouve d'autre. A moins que je réussisse à avoir l'uniforme ? J'en aurais un quand je ne serais plus un novice il me semble. Au moins ça m'habillerait d'avantage. J'ai encore plus l'air du miséreux que je suis sans mes costumes de garde-du-corps que j'ai laissé derrière moi.

Les cheveux encore mouillés, je tente une dernière fois d'essayer de les sécher avec la serviette sans succès. Même s'ils sont courts, ils sont très épais et indomptables. Réussir à les sécher est un exploit en soit. Vaincu, je laisse la serviette sur mes épaules, histoire d'éviter que ça me coule désagréablement dans la nuque. Puis comme j'ai froid et que je tremble encore légèrement, c'est pas plus mal. Je regarde une dernière fois tristement mon lit. « Désolé vieux. On se retrouve ce soir ? » Un faible sourire s'empare de mes lèvres tandis que je reprends ma clé, pour fermer la chambre derrière moi, glissant mon unique clé dans ma poche. Il ne faut pas que je reste seul. Je vais finir ma visite des lieux. Apparemment en bas, il y a un salon sympatoche et une cafétéria. Je sens déjà l'odeur du thé. Ce n'était pas à cinq heures de l'après-midi le thé normalement ? Hum, je vais voir comment ça se passe. Peut-être qu'une bonne âme m'empêchera de m'endormir encore jusqu'à ce soir. Aussitôt, l'image du Petit Prince s'impose à moi. Bien sûr, si c'était lui... ce serait tellement plus efficace. Perdu dans mes pensées, je descends l'escalier à toute vitesse, bien plus préoccupé par l'odeur du thé que je commence à sentir, que par les cartons avec lesquels j'entre en collision. Le choc a réussi à me réveiller dit donc. Ou, m'a fait sursauté serait plus juste je pense.

Quelqu'un tombe sur plusieurs marches avec les cartons. J'ai tellement de mal à émerger. J'ai... j'ai fait tomber quelqu'un ? Eh me*de... Je suis vraiment à côté de la plaque. « … ! » Pour le coup, je fais les yeux ronds. J'ai absolument rien compris. C'était quoi cette langue étrange ? Je suis vraiment pas doué pour les langues étrangères... Déjà que j'ai du mal à reconnaître certaines nuances entre l'anglais américain que je pratique et l'anglais britannique auquel je commence à me confronter... En tout cas, lui avec ses cheveux roses, il est pas du coin, c'est certain. « Je savais pas que le rugby c’était le sport national en Angleterre. [...] Chez moi en général, on évite de foncer dans les gens tête baissée, tu sais. » Son accent me déstabilise un peu, mais au moins je comprends son ironie et ça me rassure grandement. Je descends aussitôt les marches, bien réveillé cette fois et sincèrement inquiet pour cet étranger que je viens de percuter de plein fouet. Parce qu'en général, dans ce genre de cas, ce n'est pas moins qui subit des dommages collatéraux. Maudite carcasse. J'arrive bientôt à son niveau et lui tend la main, sans savoir si ce que je fais est bien perçu ou pas. « Je suis … vraiment désolé. Quand je suis perdu dans mes pensées, je suis un vrai danger public. » Je m'inquiète vraiment. Il a l'air plus fragile que moi ce gamin. Sa chute a dû être rude.

« Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ? » Je ne sais pas si c'est juste mon accent ou si ce n'est que ma tronche, mais j'ai l'impression de ne pas être bien compris par mon interlocuteur. Ou alors peut-être que je suis de nouveau dans ma bulle de sommeil et que je comprends plus rien. Dans tous les cas, je suis déjà en train de rassembler les cartons. Ils se sont éparpillés et je me sens coupable donc j'essaye de me racheter. Mais laisse tomber Jo', il ne voudra certainement pas de ton aide. J'ignore la voix de mon Bro', bien décidé à l'aider. « Je peux vous aider ? » Même si ça manque de sourire, parce que je n'en ai vraiment plus la force, l'intention est là. Je me saisis de ses objets personnels, prêt à les ranger dans les cartons, en espérant que rien ne soit cassé. Il a vraiment l'air surchargé l'étranger. Un peu d'aide ne serait apparemment pas de refus. Et s'il y a bien une chose que j'aime, c'est de me sentir utile. Ça vaut ce que ça vaut mais ça reste mon seul et unique credo. Avec un peu de chance, il pourrait bien réussir à me tenir éveiller celui-là. J'avais bon espoir.
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